SCHUBERT

Compositeur prolifique, Schubert a donné dans le genre de la musique de chambre un certain nombre de grandes réussites dont ce concert donne un petit aperçu en s’attachant à deux œuvres de périodes différentes. Le quintette « La Truite » est écrit en 1819, deux ans après le lied qui lui donne son surnom et qui forme la matière du thème et variations du quatrième mouvement. Œuvre lumineuse, elle adopte un effectif composé d’un violon, d’un alto, d’un violoncelle, d’une contrebasse et d’un piano – une disposition qui permit à Sylvester Paumgartner, commanditaire de l’œuvre et distingué violoncelliste, d’explorer le registre lyrique de son instrument sans devoir jouer le rôle de basse harmonique. Plus tardif, le Notturno est une pièce d’une grande douceur, qui évoque l’atmosphère de l’« Adagio » du Quintette à cordes, écrit peu après. Violon et violoncelle y chantent admirablement sur des accords arpégés du piano.

   Médiation en début de concert par Hector Cornilleau.