Musique à Terezín : la beauté dans la tourmente

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Entre 1941 et 1945, dans la ville tchèque de Theresienstadt, transformée en camp de transit vers Auschwitz, furent regroupés les plus brillants esprits de l’intelligentsia juive d’Europe centrale : écrivains, peintres, musiciens… De là naquirent des œuvres incandescentes, tantôt lumineuses, tantôt imprégnées par l’esprit caustique de la Mitteleuropa, que leurs auteurs composèrent avec urgence, peu avant leur mort. En témoignent ces trois pièces de Pavel Haas, de Viktor Ullman (auteur de Kaiser von Atlantis) et de Hans Krasa (à qui l’on doit l’opéra pour enfants Brundibar). Elles sont ici mises en regard avec un autre grand moment de la littérature pour quatuor à cordes, le gracieux et mélancolique « lent mouvement » de Webern, qui sonnait, en 1905, la fin du romantisme.