STRAUSS | BRUCKNER

Deux œuvres emblématiques du postromantisme germanique sont à l’affiche de ce concert : la Symphonie n° 6 de Bruckner, achevée en 1881, et les Métamorphoses de Strauss, composées en 1945 dans une Allemagne détruite par la guerre.

« Die Sechste, die keckste » (« La Sixième, la plus effrontée ») : Bruckner joue sur l’homophonie des deux mots pour présenter la seule de ses partitions orchestrales à n’avoir jamais été remaniée. Pas de repentirs, ni de réécriture, contrairement à son habitude. Il atteint immédiatement la perfection dans cette œuvre écrite pour un effectif relativement modeste (bois par deux), mais aux proportions monumentales. Alors que la fin de la Seconde Guerre mondiale approche, Strauss compose ses Métamorphoses pour les seuls instruments à cordes. Cette poignante lamentation s’achève sur une citation de la Symphonie n° 3 « Eroica » de Beethoven, comme une trace de ce que la culture allemande a de plus grand.

    Médiation dans les couloirs du théâtre à 19h30 et à l’entracte